Premier jour dans le désert. Un peu de bricolage pour terminer un abri, surtout à destination du soleil, plus que de la pluie ou d’autre intempérie.
Puis, découverte du Peyotl. Comment il vit. Comment on le récolte …. et, première ingestion d‘un petit morceau avec une marche silencieuse dans le désert. Là aussi, par respect pour cette plante, je ne décrirai pas plus en détail ces opérations, ni même à quoi il ressemble.
Ce désert est plein de plantes assez inhospitalières. Ou, pour le dire autrement, armées pour se défendre et ne pas se laisser faire quand on les approche. Le fait d’avoir une épine dans le bras ou dans un pied car elle a transpercé la chaussure jusqu’au sang, on apprend vite à être présent. A être ici et maintenant avant de poser un pied au sol. Un bel exercice à refaire régulièrement.
Une fin de soirée. Et un nouveau jour se lève. Matinée à nous. Quelques échanges avec Pedro, le tout suivi d’un repas léger. Et départ pour le désert.
A l’arrivée, on se pose. On s’installe. Pedro nous place autour du feu. Il me demande de me mettre face à lui. Ma femme se met à mes côtés. Les autres autour du feu selon leur ressenti.
On allume le feu, démarrage de la cérémonie. La aussi, volontairement, je ne décris pas tous les détails, tout le rituel. A vous de le découvrir si, un jour vous passez par là !!!! On est encore dans l’après-midi. On part en groupe de deux dans le désert pour aller récolter le Peyotl. Juste la quantité voulue pour la cérémonie.
Je rentre à la tombée du jour. Les autres groupes sont déjà là et une partie de notre récolte est transformée en thé qui sera mis sur le feu et consommé selon les besoins dans la nuit.
Pedro nous donne des morceaux de Peyotls à ingérer.
Voilà, on est au cœur de la cérémonie. Cœur qui va durer jusqu’au lever du soleil.
Et durant ce laps de temps, je vais passer à la lessiveuse, avec un bon essorage. Cette plante avant de faire son travail, fait place nette. Elle nettoie. Et je dis qu’elle nettoie en profondeur.
Pedro, avec son savoir et ses Icaros sera d’une grande aide pour passer ce cap.
Ensuite, pour le reste de la nuit, ce n’est que cadeau. Je me fonds dans l’univers. Je fais un avec le grain de sable, avec l’arbre, avec les étoiles, avec le tout. C’est beau. Les mots sont insuffisants pour décrire le ressenti. En fait, il faut le vivre. Et je vous souhaite, un jour, de le vivre. Ici ou ailleurs.
Le jour se lève. L’aube sur une mer de cactus. Superbe. Instant magique.
Et maintenant, c’est le retour. Retour sur terre, dans nos corps. Le rassemblement de nos corps, de nos énergies, de notre être. Un peu de repos. Et, j’ai eu la chance d’avoir de longues discussions avec Pedro. Discussions qui m’ont aidé à conscientiser ce qui a été vécu cette nuit.
Fin de matinée, enfin je crois. Retour à l’hôtel pour une après-midi de repos. Tout le monde en a bien besoin.
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